Il y a quelques années, j’ai vécu une expérience inoubliable: faire une session de plongée sous-marine au lac Memphrémagog.

Le 22 août 2015, on se dirige vers Magog. Arrivé 1/2 heure avant la plongée pour une courte formation avec un instructeur d’expérience, Denis Mongeau de l’entreprise
Plongée Magog, je me prépare à vivre comme un poisson pour près d’une heure sous l’eau avec un équipement de plongée.

Depuis des années, je lis les aventures de Dirk Pitt, un des personnages des romans d’aventures de Clive Cussler. Ce personnage de roman d’aventures sillonne les mers et la Terre pour enrayer les pollutions et les plans diaboliques de personnages troublés qui veulent profiter de l’océan et de la population de la Terre pour s’enrichir à leurs dépends.

Loin de lui ressembler, j’aspire seulement à vivre un peu l’expérience de ce que j’ai lu dans ces livres aux aventures multiples et intrépides. Connaissant mes goûts pour ce genre d’aventures, mes enfants et mon épouse ont décidé de m’offrir cette expérience de plongée sous-marine en cadeau.

En se dirigeant vers Magog par une belle journée ensoleillée, je suis un peu impatient de vivre cette expérience. Arrivé au centre de plongée, M. Denis Mongeau nous accueille chaleureusement. Je suis accompagné de mon épouse, de mon fils et de sa copine, mais je serai le seul à plonger avec l’instructeur. Les autres personnes attendront sur le bateau.

M. Mongeau me demande si j’ai de l’expérience en plongée. “Non! “Que je lui réponds, “Mais j’ai fait un peu de plongée en apnée et j’ai beaucoup lu sur le sujet.” Dirk Pitt m’encourageait d’une petite voix dans ma tête. 🙂 J’étais bien excité d’essayer ça et je n’avais pas peur. Mon instructeur m’a dit que je devais toujours lui tenir le bras et qu’au moindre signe, on ferait surface. Il m’indiqua que d’habitude, pour une première expérience, il ne laisse pas les gens nager sans lui tenir le bras, mais que parfois, s’il constate que la personne est à l’aise et en contrôle, il la laisse nager toute seule, tout en demeurant près d’elle.

Après une brève discussion, vient le temps d’essayer la combinaison de plongée, le “Wetsuit” qui protège du froid. Avec cette combinaison, la peau est en contact avec l’eau, mais une mince couche d’air réchauffée par la peau vous garde au chaud.

Après s’être rendu au bateau, courte randonnée jusqu’au point de largage de l’ancre près d’une île. Il n’y a que quelques mètres d’eau à cet endroit et on flotte aisément avec la combinaison de plongée.

La bonbonne est très légère dans l’eau, comparé à son poids d’environ 23 kg (50 lbs) à l’extérieur.

Une fois l’équipement installé, on se dirige vers une falaise sous-marine. En arrivant au-dessus de la falaise, je suis impressionné par la disparition soudaine du fond. Les sédiments dans l’eau du lac diminuent la visibilité à environ 3.5 m (+/-10 pieds) et le fond du gouffre qui est devant moi est plus profond que cette distance. On descend à environ 7 mètres (20 pieds) et on longe la paroi rocheuse. Au dessus du gouffre, je ne vois plus le fond et c’est impressionnant de se retrouver face au néant, à l’inconnu. Je tiens toujours le bras de l’instructeur, mais je suis fasciné par l’expérience. Je ne sens pas de crainte, mais au contraire je me sens parfaitement calme malgré que je ne serais pas surpris de voir Memphré, le monstre du lac, venir nous faire un petit ”coucou”.

Jusqu’à ce moment, j’ignorais comment je réagirais face à une telle expérience car je n’avais fait que quelques plongées en apnée. Mais c’est toute autre chose de maîtriser les techniques de plongée pour conserver sa profondeur en gonflant et dégonflant le gilet stabilisateur à l’aide de la manette de contrôle. Mais je maîtrise bien la technique jusqu’ici.

Après avoir longé la paroi rocheuse, on est remonté un peu et on est allé vers un monticule qu’une petite colonie de crapets-soleil occupait.

Mon instructeur me fait signe de lâcher son bras et de me déplacer en face de lui de l’autre côté du monticule pour qu’il puisse me filmer avec ma petite caméra sous-marine Polaroid.

Les poissons sont très curieux et semblent le connaitre car ils s’approchent de lui assez près. Il me montre comment frotter la roche pour attirer les poissons. Mais je suis trop impressionné pour faire exactement comme il me montre et les poissons hésitent un peu à m’approcher.

Après avoir examiné cette petite colonie, l’instructeur me fait signe de me diriger dans une direction tout en restant à côté de lui. Juste après notre départ, j’ai une crampe au mollet gauche. Mon muscle est très dur et douloureux. Tout de suite je lui fais comprendre en serrant le poing et en montrant mon mollet que j’ai une crampe. Il s’arrête aussitôt et prend ma jambe, mettant ma palme contre lui et me demandant de pousser tout en retenant mon corps. Après quelques contractions et relâchements de mon muscle, la douleur diminue un peu, mais je peux continuer à nager. Je pense que cette crampe était due au manque de préparation de mes jambes qui étaient vraiment sollicitées durant cette session de plongée.

Notre amie l’écrevisse

Après cet épisode qui aurait pu raccourcir ma session, mon instructeur me guide vers un amas de roches où se cache un écrevisse qui ne semble pas apprécier notre visite.

Juste en reprenant la direction du bateau, j’éprouve alors de la difficulté à maintenir ma profondeur. Je gonfle ou dégonfle trop ma veste de flottaison, ce qui me fait monter trop haut et descendre trop bas, me faisant longer le fond et devant me pousser avec les mains dans le fond pour ne pas y frotter ma combinaison de plongée. M. Mongeau me fait signe de manipuler la manette du gilet stabilisateur pressant plus légèrement pour garder ma profondeur. Je commence à être fatigué et à avoir moins de contrôle après environ 45 minutes sous l’eau, mais j’en voudrais encore. Je n’ai pas hâte de sortir.

Arrivé au bateau, il enlève ma bouteille et on se hisse à bord. Il me félicite et me dit que ça n’arrive pas souvent que quelqu’un semble à l’aise aussi vite en première plongée. Je suis ravi du compliment, bien que fatigué et mon mollet étant encore douloureux.


Par la suite, retour au quai. Mon fils se charge de ramener la bouteille de plongée.

Voilà une belle expérience qui se termine par un souper au resto à Magog, de beaux souvenirs et des images superbes. Ma petite caméra Polaroid a donné des images surprenantes.

Je l’avais utilisée lors d’un voyage dans le Sud et j’avais eu de bons résultats, mais c’était en plongée en apnée et en surface. Ce sera le sujet d’un autre article!
À suivre! 🙂

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