On voit parfois des oiseaux de proie près des rivières, mais ils sont plus présents au printemps et à l’automne lors des migrations. En Estrie ils sont beaucoup plus nombreux qu’il y a quelques années.

En septembre 2018 on en a vu plusieurs sur la rivière Yamaska à Granby . Ils sont un peu farouches et ne tolèrent pas qu’on les approche, même en kayak. Pour les photographier, il faut être équipé d’un bon téléobjectif 300 mm muni d’un stabilisateur, sinon le tout fixé sur un trépied ou un monopod pour vous assurer un bon résultat. Grâce au fort grossissement de cette lentille, on peut photographier ces oiseaux majestueux sans trop les déranger.

Mon épouse et moi avons utilisé une technique particulière pour les photographier. Si on en voyait un dans un arbre, je m’approchais lentement jusqu’à temps que je sente que l’oiseau commençait à se préoccuper de moi. Je prenais alors quelques photos à distance, puis mon épouse se rapprochait lentement de l’endroit où était perché l’oiseau. Je me tenais prêt pour le photographier lors de son envol. C’est une bonne technique pour obtenir de belles photos de ces oiseaux majestueux en plein vol. Cette technique peut être utilisée à l’automne, mais au printemps il peut arriver que ces oiseaux soient plus agressifs si leur nid est proche.


Balbuzard pêcheur

Il y en a un en particulier qui nous a surpris l’automne 2018. Un aigle pêcheur était perché très haut dans un arbre tout près de la berge. J’ai pris quelques photos, puis mon épouse s’avança doucement sur l’eau dans son kayak. L’aigle ne semblait pas effrayé par sa présence jusqu’à une courte distance de l’arbre. Puis il commença à bouger doucement, soulevant son croupion comme pour prendre son envol. J’étais près pour son départ et j’avais commencé à prendre des photos en rafale quand soudain quelque chose tomba dans l’eau près de Suzanne.

Je ne m’étais pas rendu compte de ce qui venait d’arriver car j’étais concentré à le garder dans mon viseur. Mon épouse me dit alors qu’il avait lâché quelque chose dans l’eau tout près d’elle. Surprise et éclats de rire en regardant les photos, il avait effectivement éjecté quelque chose. Il venait de se vider l’intestin avant de s’envoler lentement!

Grâce au mode rafale de ma caméra Canon XTi, j’ai capturé ce moment. On voit très bien du début à la fin la sortie de ce délestage formant un ruban crémeux dans les airs. Suzanne a presqu’été éclaboussée par ces déjections. 🙂

Avril 2019, une amie ma raconté que durant la fin de semaine du 28 avril, elle a vu un quiscale bronzé pris dans les serres d’un faucon. Le quiscale criant autant qu’il pouvait était maintenu au sol dans un fossé. Le faucon essayait de le noyer en lui tenant la tête sous l’eau ! Cet agissement de prédateur était-il instinctif ou s’agissait-il d’un geste résultant d’un animal pourvu d’une certaine intelligence?

Le fait de comprendre que le quiscale doit respirer pour vivre et qu’en le tenant sous l’eau, il cesserait de vivre est manifestement un signe d’intelligence. Est-ce un hasard que le faucon le tenait dans l’eau? L’avait-il simplement attrapé au vol pour atterrir par hasard dans ce fossé? C’est une possibilité. Mon amie l’a fait fuir et le quiscale s’est sauvé. Mais survivra-t-il à cette attaque? La nature est impressionnante!
Petit jeu de mots: Pourquoi cet oiseau était-il dans l’eau? Parce qui s’cale! 🙂

Dans les année 80, j’ai fait quelques excursions pour voir différentes espèces d’oiseaux. Un ami m’avait dit qu’il avait entendu parler d’un oiseau de proie se trouvant en forêt près de la rue Spring, à Cowansville. Curieux de voir cet oiseau, je me rends sur place en suivant ses indications. La suite dans un prochain article…

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